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Re: frescobaldi, saisie midi et enhramoniques


From: Olivier Miakinen
Subject: Re: frescobaldi, saisie midi et enhramoniques
Date: Tue, 28 Apr 2015 23:50:56 +0200
User-agent: Mozilla/5.0 (X11; Linux i686; rv:31.0) Gecko/20100101 Thunderbird/31.6.0

Bonjour,

Je me permets d'ajouter mon grain de sel à tes explications déjà très
complètes.

Le 28/04/2015 14:08, Seventies a écrit :
> La faute à la norme MIDI, qui a été prévue pour connecter des instruments
> électroniques, rien de plus.

Je précise qu'il s'agissait principalement de connecter ces instruments
en temps réel, que ce soit pour qu'un seul interprète commande plusieurs
instruments à partir d'un seul clavier-maître, ou bien par exemple pour
que plusieurs interprètes jouent simultanément, depuis des lieux
éventuellement éloignés.

Cette norme au départ ne comportait aucune définition standardisée de
choix d'instrument, et pas non plus de format de stockage dans des
fichiers (le format SMF pour Standard MIDI File, que l'on trouve dans
les fichiers .midi ou .mid, n'a été défini que plusieurs années après).

> Et elle a très peu évolué depuis sa création.
> 
> Un fichier MIDI comporte une liste d'évènements. La plupart des évènement
> sont associés à une piste, et chaque piste peut être associée à un timbre
> (16 pistes par port MIDI, dont une pour la percussion, ce qui est un peu
> juste pour un orchestre symphonique).

Le choix des timbres, et d'un canal dédié aux percussions, est venu
encore plus tard que le format (SMF) de fichiers MIDI. C'est une norme
séparée nommée GM (General MIDI).

> Les événements MIDI sont codés sur 7 bits, donc 128 possibilités par donnée.
> Ainsi, il n'y a que 128 notes possibles, et les enharmonies ont été
> oubliées, pas de place. C'est donc le programme qui récupère les données qui
> place au mieux les altérations.

Il est à noter que, lorsque l'on parle juste de MIDI et pas de SMF ou
GM, rien n'interdit aux instruments connectés entre eux de décider
de réduire l'étendue des notes tout en assignant des numéros différents
aux enharmonies. Par exemple 1 = do, 2 = do dièse, 3 = ré bémol, etc.

Bien sûr ça n'est plus possible quand on espère qu'un fichier .mid sera
rendu à peu près de la même façon chez tous ceux qui le téléchargeront.

> La norme MIDI ne prévoit pas de coder l'armure. Elle code par contre la
> métrique, de manière simple : numérateur, dénominateur.
> Le temps (et également le tempo) est géré par le nombre de "ticks", constant
> pour toute une pièce : c'est l’équivalent du pixel en dessin, le plus petit
> intervalle de temps accessible : 360 ticks signifient que la noire peut être
> subdivisée en 360 intervalles. Le maximum est de 380 ticks, soit 23
> subdivisions pour une quadruple croche.

Sauf erreur, c'est le SMF qui définit ça.

> Il n'y a que 128 instruments (timbres) disponibles, dont la moitié sont
> plutôt des bruits (coup de canon, hélicoptère, applaudissements, ...)

Et ça, ce n'est ni MIDI ni SMF qui le définit, mais GM (General MIDI).

> Orientée vers la musique électronique, les instruments classiques sont un
> peu oubliés. Ainsi, il y a quatre timbres "saxophones", mais un seul
> "ensemble de cordes".

Idem.

> Heureusement, la possibilité de sélectionner diverses "banques" permet de
> diversifier les timbres, mais sans aucune normalisation.

C'est-à-dire que l'on peut choisir autre chose que GM.

> Dernière grande limitation du MIDI, la polyphonie, souvent limitée à 16 ou
> 24 notes simultanées. Mais cette limitation est uniquement matérielle.
> Lors d'un passage pianistique avec pédale, la limite est vite atteinte.
> 
> Il faut donc considérer le MIDI comme une passerelle d'un programme vers un
> autre, ou alors s'en servir dans un environnement bien défini.

Oui. Le premier cas (passerelle d'un programme vers un autre) signifie
que l'on se fixe les normes SMF et GM. Le second cas (environnement bien
défini) permet de revenir aux fondamentaux de MIDI, avec beaucoup plus
de liberté, mais au détriment d'une norme partagée par tous.

> Avec des banques de son bien organisées (et très coûteuses) on peut faire de
> la musique qui ressemble à s'y méprendre à un vrai orchestre, avec nuances,
> attaques différenciées, sourdines, ... Ainsi, la musique de film est de plus
> en plus souvent composée en MIDI.
> 
> Mais ceci est une autre histoire, le budget est quelque peu différent de
> celui de nos cartes MIDI.

Cordialement,
-- 
Olivier Miakinen




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