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Carbone, biodiversité, ours et eau


From: France Bleue
Subject: Carbone, biodiversité, ours et eau
Date: Wed, 07 Jun 2006 00:15:12 +0200


A l'attention de BUG-HTTPTUNNEL



Carbone, biodiversité, ours et eau 6/6/2006
     

Les crédits carbone utiles mais très largement insuffisants pour réguler le climat...

Mi Mai, la Commission européenne a révélé que, en 2005, les émissions de dioxyde de carbone des pays européens sont inférieures aux quotas fixés dans le cadre du protocole de Kyoto. L'Europe a émis 44 millions de tonnes de CO2 de moins que prévu dans le cadre de la mise en oeuvre des outils prévis par le protocole de Kyoto pour 2005 : l'Union devra donc revoir sa politique de quotas. Il n'en a pas fallu moins pour que le prix du crédit de carbone s'effondre...

Nous n'avons de cesse de répéter que le mécanisme d'échange des droits d'émission qui découlent de la politique de fixation par le haut des quotas n'est pas un mécanisme de marché "complet" mais une incitation partielle. Il ne permet pas de fixer un réel prix du carbone, ce dont l'économie aura besoin demain pour adapter ses efforts à la nécessité d'être plus sobre en carbone mort (fossile) sans fausser ni les règles minimales de concurrence ni entraver un développement soutenable par les ressources utiles non fongibles (non immédiatement substituables).

En 2005, les émissions de la plupart des Etats membres sont inférieures aux quotas alloués suite à des négociations qui n'anticipent donc pas l'évolution naturelle de l'économie mais se contentent de la suivre "avec retard".

Dans le cadre du protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique, la Commission européenne avait fixé la barre à 1.830 millions de tonnes de CO2. Un an plus tard, à l'heure du bilan, il apparaît que les industries européennes n'ont rejeté dans l'atmosphère "que" 1.785 millions de tonnes. Ainsi, l'Allemagne s'est montré la plus "économique", avec des émissions inférieures de 21,4 millions de tonnes à son quota, suivi de la France (19,4 millions de tonnes en moins). Par contre, l'Espagne et le Royaume-Uni, quant à eux, ont respectivement dépassé leurs quotas de 33 et 18,9 millions de tonnes.

Le marché des crédit carbone - « cap and trade » - a été introduit en Europe en janvier 2005, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en préservant l'économie. Si une entreprise n'était pas en mesure de tenir ses engagements, elle se trouvait dans l'obligation d'acheter des crédits, tandis que, si ses émissions étaient inférieures à son quota, elle pouvait revendre ses crédits.

En raison des rumeurs selon lesquelles les industries européennes n'atteignaient pas leurs quotas, le prix du « droit de polluer » s'est effondré. En avril, le coût de la tonne de CO2 supplémentaire est passé de 31 euros à 12 euros, pour plonger à 8 euros la tonne le
12 mai.

Les faibles émissions européennes ne sont évidemment pas la conséquence d'un effort réel de la part des entreprises. « C'est plutôt que nous avons surestimé les besoins et alloué trop de crédits», reconnaît Barbara Helferich, porte-parole de la Commission.

Les Etats membres se réuniront le 30 Juin prochain pour mettre en place le second « plan d'allocations de quotas », qui couvrira la période 2008-2012. Il est possible que, à cette occasion, les émissions de dioxyde de carbone autorisées soient revues à la baisse.

Ce constat ne remet pas en cause le mécanisme des crédits carbone en tant que système d'optimisation par le marché des objectifs politiquement fixés. Il met en revanche en évidence qua sans articuler cette bourse à un véritable prix du carbone, le prix des crédits carbone ne fait que refléter l'ajustement du marché aux objectifs politiques. C'est un indicateur du réalisme politique et non le prix de l'effort qu'il est légitime de faire supporter aux entreprises qui utilisent des ressources en carbone fossile et du bénéfice "normale" pour celle qui font l'effort de l'économiser.

Malheureusement le protocole de Kyoto est totalement muet sur la fixation d'un prix universel et internalisable du carbone, signal qui va devenir une nécessité et donc priorité pour les discussions de l'après 2012.

  • En savoir plus sur le Climat, les Quotas et le carbone
  • L'actualité du sujet
  • patrice.hernu@free.fr
         

    Villepin après Rocard : le Premier Ministre adhère au développement durable

    A l'occasion de la semaine du développement durable qui s'est achevée le 4 juin 2006, le Ministère de l'ecologie et du développement durable et la Délégation Interministérielle au développement Durable tenaient des Etats généraux des entreprises et du développement durable, le mercredi 31 mai 2006.

    De l'avis général, l'organisation était bonne même si le contenu a pu nous laisser sur sa faim et marque surtout que le concept, devenu mot valise, s'apparente souvent à une auberge espagnole où les vraies préoccupations de la révolution économique post-keynesienne ne sont paradoxalement plus perçues à force de vouloir verdir le discours sans en comprendre les raisons.

    Assez curieusement, ce ne fut pas le cas du Premier Ministre qui fit un discours charpenté et sensé. Ce n'est pas un des moindres mérites que Nelly Olin (photo en médaillon) d'avoir, avec modestie, convaincu le Premier Ministre de sa présence. Il faudrait remonter à Brice Lalonde du temps de Michel Rocard pour trouver le peut-être unique précédent.

    Voici les principales annonces du Premier ministre :
  • Priorité au développement durable dans les contrats de projets Etats régions 2007-2013.
  • Lancement d'un débat public national sur les nanotechnologies.
  • Expérimentations de mise sur Internet des dossiers d'enquêtes
    publiques.
  • Appel d'offres pour la production de 300 mégawatts d'électricité à partir de biomasse forestière, qui permettra également de produire de la chaleur.
  • Doublement des tarifs de rachat de l'électricité solaire photovoltaïque, augmentation de 50% du tarif de rachat de l'électricité issue de biogaz.
  • Les constructions de logements sociaux respectant la norme de très haute performance énergétique seront soutenues par des prêts à taux réduits de la caisse des dépôts et consignations.

    On trouvera par ailleurs :
  • ce qu'il faut savoir sur cette semaine dite du DD ...
  • le lien sur les pages du site officiel du Ministère (à droite)
  • le discours complet du Premier Ministre (à gauche).
  • Discours Etats généraux DD 2006.doc
    Site officiel de la semaine du développement durable 2006
         

    Ours slovènes en sus et place des Ours des Pyrénées

    L'ex-ministre UMP de l'Environnement Serge Lepeltier et l'ex-ministre Verte de l'Environnement Dominique Voynet se sont retrouvés samedi, devant la préfecture de région à Toulouse, à l'occasion de la manifestation pro ours. Celle-ci a réuni de 500 à 1 000 défenseurs de la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées.

    «C'est l'extrême gauche qui sème la pagaille contre la réintroduction», explique pour sa part une dame tenant pancarte du WWF (Fonds mondial pour la nature) notait le Journal Libération : bizarre, bizarre ! La fondation Brigitte Bardot n'était pas en reste non plus d'une grande banderole. Même Génération Ecologie avait la sienne. C'est dire ! Enfin, de la délégation reçue à la préfecture, il ressort, selon Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux, que «l'Etat français a l'intention d'aller au bout du processus». Alors...

    On notait même la présence de militants de l'Aves, association opposée à la chasse à l'ours en Roumanie ! Ce qui n'est pas le moindre des paradoxes ! Car, on ne peut supposer qu'on abrite les ours dans les Pyrénées pour éviter qu'on ne les tue ailleurs !

    En effet, personne ne veut s'interroger sur les vraies raisons qui conduisent l'Etat français à préférer les ours slovènes aux ours indigènes dont, contrairement à l'idée reçue soigneusement entretenue (par qui ? cherchez, vous trouverez...), il existe plus de 130 spécimens en Cantabriques !

    "Renforcement de la population ursine : pourquoi la Slovénie ?"

    Le numéro 4 de la nouvelle Lettre de la Recherche (Juin 2006 - cf. les nouvelles lettres sur l'écologie et le DD ci-dessous) du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable aborde le sujet avec une certaine franchise.

    En effet, voici la conclusion de ce document officiel : "Pour conclure , dans le cas du repeuplement de l'ours pyrénéen, la ressemblance en matière de conditions de vie a été privilégiée par rapport à la ressemblance génétique."

    Voir qui est clair. Le respect de la biodiversité ne constitue pas l'objectif premier. En effet, l'ours de Cantabriques et celui des Pyrénées sont issus d'une même famille, laquelle n'hiberne pas, laquelle est habituée depuis des millénaires à une forme de coexistence pacifique avec les bergers, etc.

    Alors, au risque d'être lourd et de gêner les écolos médiatiques : "Que fait-on t-on des Ours des Pyrénées dans les réserves royales des Cantabriques ?"

    Et subsidiairement, pourquoi les porteurs du plan initial (le FFNE notamment) n'ont-ils pas été associés à la démarche ?

  • Voir en direct le lâcher du quatrième ours slovène
  • En savoir plus
  • Suivre l'actualité de l'ours des Pyrénées
  • ispatch.asp?LETTRE_ID=812&LETTRE_CRYPT=TGYO3G#art2
         

    Quel avenir pour l'eau ? De Michel Rocard à Serge Lepeltier...

    Dans le cadre des partenariats LEEE (ligue européennes des réseaux écologistes), nous vous proposons de participer au
    Colloque sur l'eau, la santé et l'environnement
    le 20 juin 2006

    • 14H3O : accueil
    • 15H : débats
    • 19H : conclusions

    En présence de nombreux invités spécialisés et responsables politiques (Michel Rocard, Michel Barnier, Françoise Grossetête, etc.) sous l'animation du journaliste jacques legros.

    Sur le thème "Quel avenir pour l'eau ?"

    2 tables rondes

  • Quels impacts de l'eau sur la santé ?
  • Quelle gestion de l'eau pour quel prix ?

    Amphithéâtre AXA
    Siège social d'AXA
    23, avenue Matignon
    75008 Paris
    Métro Miromesnil (9,13)
    Métro ROOSEVELT (1,9)



  • Le colloque est présidé par Serge LEPELTIER
    et animé par Jacques LEGROS (animateur et journaliste à TF1)

    L'eau sur le web : en savoir plus

    L'actualité sur l'eau et la loi

    En pièce joint ci-dessous, le carton complet d'invitation avec le programme (Téléchargement d'environ 900 Ko)
    Carton invitation Valeur écologie colloque 20 juin
    Inscriptions et renseignements
         

    Odile Meuvret : une grande professionnelle pour la future lettre de la délégation interministérielle au développement durable

    Vient de sortir le numéro pilote d'une nouvelle lettre d'information concernant le développement durable. Cette édition béta ou zéro porte sur le climat, mais les sujets sont destinés à se diversifier par la suite. Odile Meuvret assurera la rédaction de cette lettre sous la houlette du délégué interministérielle, Christian Brodhag (photo en médaillon). Occasion de saluer ici le professionnalisme et l'objectivité qui suivait encore récemment les questions environnementales pour l'Afp. Gageons qu'elle poursuivra sur cette voie dans ces fonctions quelque peu institutionnelles. Nous relaierons régulièrement cette lettre à laquelle vous pouvez vous abonner directement.

    A la Une, la lettre propose un zoom sur l'"Ouverture à Bonn des discussions sur l'évolution de la lutte internationale contre le changement climatique après la fin en 2012 de la première phase de Kyoto (15 - 26 mai)"

    "M. Michael Zammit Cutajar (Malte), ancien secrétaire exécutif de la Convention climat de l'ONU (CCNUCC), a été élu le 17 mai pour un an à la présidence du groupe de travail qui devra négocier de nouveaux engagements de limitation des gaz à effet de serre (GES) pour les pays industriels après 2012, conformément à l'article 3.9 du protocole de Kyoto. Le diplomate brésilien Luiz Alberto Figueiredo, élu vice-président, lui succédera en 2007.

    Proposée initialement par l'UE et appuyée par tous les pays industriels, y compris les Etats-Unis, la candidature de M. Zammit Cutajar a fait l'objet d'une bataille Nord-Sud pendant plus de 24 heures.

    Les pays émergents, qui refusent officiellement tout engagement formel de maîtrise d'émissions après 2012, souhaitaient obtenir la présidence dès 2006 pour mieux défendre leurs intérêts."
    [La suite par le lien ci-dessous]

    Apparemment, l'objectivité et la libre parole restent de mise...


    Le numéro pilote de la Lettre Energie Climat
         

    De nouvelles lettres sur l'écologie et le développement durable

    régulièrement, de nouvelles lettres paraissent sur ce thème. Nous les présenterons progressivement et atttirerons l'attention des internautes sur les articles permettant d'argumenter sur les questions que la lettre du réseau présente.

    Plus haut nous avons évoqué la future lettre de la délégation interministérielle au développement durable.

    La direction des Etudes Economiques et Environnementales et de la l'Evaluation a reformaté deux lettres, celle de l'Evaluation Environnementale et celle de la Recherche en Environnement.

    Éditée par le Service de la recherche et de la prospective, la lettre Recherche Environnement a pour fonction première la mise à disposition d'informations scientifiques pouvant servir d'appui aux services de l'État en charge de l'écologie et du développement durable, pour fonder leurs orientations et leurs décisions. Plus généralement, elle s'adresse à toutes les personnes intéressées par les résultats de la recherche dans les domaines concourant à la connaissance de l'environnement et des conditions et des moyens de mise en ouvre d'un développement durable.

    La lettre est exclusivement distribuée sous forme électronique (cf. abonnement sur la lettre).

    Cette lettre mensuelle propose :
  • des synthèses de l'état des recherches sur un thème donné,
  • des nouvelles issues de la presse scientifique,
  • des informations sur les programmes de recherche européens en cours ou récemment terminés,
  • des résultats issus de programmes initiés par le SRP,
  • des notices bibliographiques,
  • des annonces de colloques,
  • des annonces d'appels à propositions de recherche relatifs aux programmes pilotés par le service,
  • des résultats issus des études à caractère scientifique réalisées ou initiées dans d'autres services du ministère.

    La lettre Évaluation vise en revanche à faciliter l'appropriation des travaux de la Direction des études économiques et de l'évaluation environnementale par les décideurs.

    Enfin, la Ministre dispose de sa propre lettre afin d'informer de son action.

  • Accès au site officiel des lettres Recherche Environnement

  • Accès au site officiel des lettres Evaluation Environnement

  • Le numéro pilote de la Lettre Energie Climat

  • La lettre de Nelly Olin (L'Ecologie a besoin de nous tous)

  • reply via email to

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