Re: [HS] Broderie Wikipedia

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Bonjour,

Le but de tous ces échanges n’est pas de montrer qu’on a raison mais, 
par un travail collaboratif, de laisser des informations à disposition 
de tous, qui soient le plus fiable possible.

Il y a eu plusieurs sources de malentendus à propos de ces broderies, 
qui peuvent être chromatiques ou diatoniques :

1)  Dans un paradigme de musique classique, on utilise les règles 
d’orthographe suivantes :

- si on doit altérer une note pour obtenir le demi-ton voisin, on 
utilise un # pour un mouvement ascendant, et un bémol pour un mouvement 
descendant.

L’origine de cela (la cause de cette règle) est la méthode de génération 
de la gamme chromatique pythagoricienne.  Réf : « La partition 
intérieure » (Jacques Siron), page 232.

- la broderie n'a pas le même degré que la note brodée (hétéronymes).

Si on inverse la cause et la conséquence, alors effectivement, un 
demi-ton borné par deux notes hétéronymes sera forcément diatonique, 
même pour un [Sol / Fa# / Sol] en Do Majeur…

1-bis) En plus, il y a ambiguïté sur l’objet qualifié : je qualifiais 
des broderies, pas des demi-tons.

2) Dans un paradigme de musique de jazz, on respecte ces règles 
d’orthographe, mais on respecte aussi la logique diatonique : si 
l’appogiature ou la broderie est une note de la tonalité, elle sera 
diatonique ; si non, elle sera chromatique !

Réf : Tout un tas de cours sur internet … ;-)) Et ...
       « La partition intérieure » (Jacques Siron), page 425 (7ième Ed 
2008, Outre mesure).

3) Dans un contexte de musique tempérée (nous, en occident… pas la 
musique micro-tonale!), le ton séparé en deux demi-tons inégaux devient 
caduque.

Et quand un violoniste tire la sensible vers sa tonique (1/2 ton plus 
court que le tempéré), ou qu’il descend « largement » de la 
sous-dominante vers la médiante (1/2 ton plus grand que le tempéré), 
cela n’a rien à voir avec le « comma pythagoricien ». Cela a à voir avec 
les propriétés psycho-acoustiques de nos oreilles et de notre cerveau 
(qui perçois différemment un mouvement ascendant ou descendant).

Réf : « Acoustique et musique » Émile Leipp  ou
les excellents travaux pratiques et conférences de Serge Cordier.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temp%C3%A9rament_%C3%A9gal_%C3%A0_quintes_justes


Le seul comma pythagoricien qui vaille, aujourd’hui, c’est celui qui 
fait la différence de fréquence entre 7 octaves ( 2^7) et  12 quintes 
(3/2)^12 , légèrement plus haut.

 Le comma « pythagoricien » qui ferait la différence entre les deux 
demi-tons d’un ton… Les deux demi-tons de la gamme naturelle (entre 
tierce mineure et  majeure, puis entre  tierce majeure et quarte), n’ont 
même pas la même progression géométrique ! :-((

Réf : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gamme_naturelle#Intervalles_de_base

4) Donc, concernant l’article de wikipédia sur les broderies,

https://fr.wikipedia.org/wiki/Broderie_(musique)

tout ce que vous m’avez dit est vrai… dans un paradigme de musique 
classique. Mais concernant l’exemple n°4,  et pour un paradigme de 
musique jazz, cette broderie est diatonique pour Mi mineur harmonique 
(F# et D#), mais chromatique en Do (par exemple).

Cordialement.




Le 04/06/2021 à 18:35, Olivier Miakinen a écrit :
> Le 04/06/2021 18:09, je répondais à Vincent Heurtraux :
> > > 1) un demi-ton (mélodique) qui arrive sur une note de la tonalité est
> > > diatonique (d'où qu'il vienne). S'il arrive ailleurs, il est chromatique.
> >
> > Euh... non plus. Il est diatonique s'il vient d'une note portant un nom
> > différent de celle où il arrive, il est chromatique s'il vient d'une
> > note portant le même nom.
>
> Quelques exemples pour bien enfoncer le clou.
>
> A -> A# -> B : 1/2 ton chromatique, puis diatonique
> A -> Bb -> B : 1/2 ton diatonique, puis chromatique
> Abb -> Ab -> A -> A# -> A## : quatre 1/2 tons chromatiques de suite
> A# -> B -> C -> Db -> Ebb : quatre 1/2 tons diatoniques de suite
> (et ce, indépendamment de la tonalité du morceau)

--
  v     Vincent Heurtaux
 (°)> #
 (w)    Le site pour l'école :
  M     http://vincent.heurtaux.free.fr