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[Fsfe-france] Re: Le futur SCILAB est un ami du libre


From: Raphael Rousseau
Subject: [Fsfe-france] Re: Le futur SCILAB est un ami du libre
Date: Tue, 12 Apr 2005 16:25:40 +0200

Re-salut à toutes et à tous, Merci Ludovic pour cette magnifique profession de foi. Apparemment, beaucoup s'accordent sur le fait que les ouvrages fonctionnels puissent être «libres» selon les mêmes termes que le logiciel (Cf. la Free Software Definition : http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html ). Je ne reviendrai donc pas dessus, même si le débat reste éternellement ouvert... Le présent problème n'est pas tant de déterminer si quelqu'un dans l'assistance a un modèle économique pour les créations «non fonctionnelles», mais de tomber d'accord sur une terminologie quant au terme «libre» pour ces ouvrages «non fonctionnels». Pourquoi ne pas s'en tenir aux mêmes clauses que pour le logiciel libre ? Je ne vois pas pourquoi cette définition devrait différer sous le prétexte qu'il n'y a pas de modèle économique viable derrière tout ça. Je rappelle que le logiciel libre n'avait, selon les dires de certains, pas de modèle économique viable, dans le début des années 90. Il était alors décrié comme provenant de «fanatiques», «communistes», «idéalistes», ou tout autre terme à connotation péjorative servant à décrédibiliser ces derniers. Maintenant que les modèles économiques commencent à bien s'implanter et à percer les certitudes que des ennemis inconditionnels du logiciel libre avaient semées et cultivées, on voit apparaître une forme de décalage (ou dissémination) de ce concept dans d'autres domaines, souvent portés par un support numérique ; en l'occurrence ici la création d'oeuvres numérisables. Même si aucun modèle économique n'est possible rien ne justifie un Argumentum ad numerum ( http://www.infidels.org/news/atheism/logic.html#numerum ) : comme personne n'a trouvé un modèle économique viable autour des oeuvres autrement qu'en les vendant avec des licences restrictives, alors on peut décréter libres des oeuvres ayant des conditions restrictives. Je rappelle ce que Richard Stallman dit du logiciel libre (ou a dit au moins au FOSDEM 2001, où j'étais présent). Le mouvement du logiciel libre a 3 buts :
  - technique
  - éthique
- social Pourquoi les ouvrages libres, même «non fonctionnels», n'auraient-ils pas une vocation similaire ? Une licence a-t-elle pour but d'être le support à un modèle économique ? Pas nécessairement ! Si celles et ceux qui ne veulent pas (ou ne peuvent pas se permettre de) faire de telles créations «libres» (avec une définition telle que celle promue par la Licence Art Libre), alors qu'ils ne réclament pas non plus l'appellation d'«oeuvres libres». C'est comme si, sous prétexte que le logiciel libre n'était pas viable économiquement, on disait que tout un chacun peut décréter son logiciel comme étant «libre» dès qu'il était diffusé publiquement, mais sous licence non commerciale (Cf. shareware et freeware) !! C'est vrai que ce serait plus simple de plier cette définition à ses propres desiderata plutôt que de se plier aux contraintes d'une telle définition...
    Raph




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